Lundi matin 5h30.

Merde, je suis déjà réveillé. Mon cerveau est déjà en route, ou alors ne s'est pas arrêté la veille. Cela me fait penser à tous mes amis qui n'arrivent pas à trouver le sommeil. Il fait froid mais j'ai trop la flemme d'aller chercher le plaid. Aller Joris, une grosse semaine se présente à toi et il faut dormir.
Tant bien que mal je parviens à me rendormir...

8h00 : le réveil sonne et là, c'est dur. J'ai rêvé entre temps de choses très désagréables, un vieux sentiment d'abandon me fait frissonner et je n'ai qu'une hâte : vérifier si c'est ne n'était qu'un rêve. Mais pour l'instant, le sommeil est trop important alors je me rendors jusqu'au prochain réveil, puis le suivant.

C'est péniblement que je sors de mon lit à 8h33, on me murmure qu'il fait froid alors je me précipite sur ce plaid qui attendait depuis plusieurs heures déjà, tout va mieux désormais. Un minuscule sentiment de satisfaction m'envahi.

La routine quotidienne commence, je vous épargne les détails. Il fait frais, le ciel est gris et mon appartement aussi sombre que ces derniers rêves. C'est éprouvant, j'ai pas envie de commencer cette nouvelle semaine ainsi. Je me sens tellement seul et même le Nutella n'a pas le même goût que d'habitude. Rien n'arrive à me rendre heureux ce matin alors que je devrais être l'homme le plus comblé du monde : une dose phénoménale d'amour, un nouveau boulot avec plein de défis et des projets tellement variés que je ne sais pas comment les aborder.

Pourtant ma tête est grise et semble souffrir. Un manque, une déception, une incompréhension. Quelque chose me ronge, peut-être devrais-je appréhender certains aspects de ma vie avec plus de légèreté et de détachement. Une rétrospective s'impose.

Pas le temps, on verra plus tard ! Je dois me préparer car on m'attend et puis, peut-être que d'ici demain de nouveaux événements changeront ce début de semaine merdique. Soit patient Joris, c'est une chance alors ne la gaspille pas.

Un peu plus tard, je déciderai de partager ce matin un peu spécial. Cette amertume que je n'avais pas ressenti depuis pas mal de temps ou alors qui ne m'avait pas semblé aussi simple à coucher sur le papier devrais-je écrire. Un peu de nostalgie pour accompagner ces quelques mots et ça y est, la semaine bat son plein.
Que va-t'elle me réserver ?

Photo by Teddy Kelley on Unsplash.


Joris Berthelot