Salut, je voulais prendre un peu de temps en cet après-midi d'anniversaire pour faire une petite rétrospective sur ma vie. En emmenant mon aîné à l'école lundi matin, je me suis posé des questions sur le rythme actuel de ma vie quotidienne et ça m'a permis de me rappeler comment c'était "avant".

"Avant"

Non, pas avant J-C, ce serait hypocrite et risible d'écrire sur une période où mon existence ne faisait même pas partie du plan.

Avant d'être père.

J'ai toujours eu beaucoup de chance d'avoir un travail compatible à mon rythme de vie : couche tard, lève tard. M'extirper de mon lit le matin a toujours été un enfer (et ça l'est encore !). Je le dis souvent : « j'adore dormir mais je déteste me coucher ».

Pouvoir commencer le boulot à 10h, c'est un luxe que je n'échangerais pas pour tout l'or du monde. Finir ses journées entre 19 et 20h, c'est discutable pour celles et ceux qui ont une vie sociale très remplie. Cela n'a jamais été mon cas car j'ai souvent cédé plus de place à mes passions qu'aux soirées vin-saucisson-fromage.

Moduler mon planning à ma guise était un petit plaisir que j'aimais manier avec dextérité et satisfaction. J'avais le choix sur mon temps et ça, c'était fabuleux ; car finalement, la véritable liberté c'est toujours d'avoir le choix.

Le choix familial

Il y a un peu plus de 3 ans, j'ai vécu l'expérience incroyable de devenir père pour la première fois. Des sensations et émotions tout à fait différentes de ce que j'avais consommé auparavant. Et pourtant, certain·e·s pourraient témoigner de l'intensité de mon passif...

On m'avait prévenu que cette vie allait changer. Les premiers mois, si bébé est un gros dormeur, pas grand chose ne change, il y a juste un peu plus à gérer lors des rush-hours, mais rien de déstabilisant. N'importe quelle personne un temps soit peu organisée peut y faire face sans encombre si l'environnement d'accueil du bébé est sain.

Ce moment où... Je compatis pour les parents isolés. *soupir*

Gérer un enfant en bas âge étant en couple est presque trop facile. Je peux vite comprendre comment les enfants uniques tendent à devenir trop gâtés. Puis, suffit que ce soit le premier de la famille et là, tout le monde s'affole...

« C'est un cadeau par couple ! » que je répète à tous les Noëls et anniversaires.

Enterrées les belles soirées d'été où on allait spontanément au bord d'un lac, à la plage ou en concert en mode dernière minute... et cela pour quoi... 10 ans ? Au moins ? J'insiste sur le côté "spontané" qui était l'une de mes grandes forces de ma période "avant".

Non, désormais, je reste enfermé chez moi entre la débauche et la rembauche car il y a un petit humain à occuper et surveiller. Combien de fois j'ai pu observer ces couchers de soleil flamboyant depuis mes fenêtres et ne pouvant pas en profiter d'avantage comme j'adorais le faire dans le passé...

Mais, la bonne nouvelle (ah ?), c'est que le temps passe vite, très vite, voir trop vite ! Les cheveux blanchissent, les projets de plus en plus adultes se dessinent et puis un jour...

Level up!

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Depuis 3 mois, ma compagne, mon aîné et moi avons accueilli le petit dernier. Nous avons remis ça avec un timing exemplaire : 3 ans d'écart à 5 jours près.

On nous avait prévenu (encore ?) que passer de 3 à 4 allait changer pas mal de choses... Et bien, c'est VRAI ! Je ne vais pas vous cacher que nous avons été super gâté avec le premier qui a fait ses nuits au bout d'un mois et demi, un gros dormeur, qui, comme moi adore son lit mais n'aime pas se coucher.

Nous savions pertinement que la probabilité d'avoir un deuxième aussi facile serait minime... Chaque enfant est différent et surtout quand le dernier arrivé doit s'adapter à une vie de famille déjà bien rythmée.

Ce que j'ai constaté avec le premier : la vie est vraiment bien faite car tout est progressif. Lorsqu'on attend un enfant, on se projette tout de suite sur les contraintes planning comme les activités, l'école, les weekends à remplir, le jonglage avec les grands-parents, etc.

Bah en fait, on a laaaaargement le temps de s'y préparer, si je peux rassurer des futurs papas : no panic! Les premiers mois, il se passe rien et c'est ultra routinier : dodo, lolo, popo. Vers le second mois, les émotions du bébé se prononcent et vers le 3ème mois, maman et papa deviennent littéralement gaga des sourires et gazouillements de bébé.

Quatrième mois, on commence la diversification : on veut tout lui faire goûter. Cinquième mois, c'est le premier défi gravitationnel de l'assise, etc.
Bref, on ne s'ennuit pas !

Là où la donne change, c'est sur les temps de repos : avec un seul enfant, si il ne fait pas ses nuits, c'est pas trop grave car on peut rattraper (comme on peut) la journée : quand bébé dort, les parents dorment aussi et hop, tout le monde reprend du poil de la bête.

Avec des aîné·e·s, bah c'est mort en fait ! Si tu ne fais pas ta nuit car ton bébé ne fait pas la sienne, les autres ne vont pas te rater au réveil ; et on ne peut pas dire "non, pas école ce matin car j'ai fait une nuit blanche !".
En conséquence, on ne peut vraiment plus faire n'importe quoi sur les heures de sommeil car il faut être frais pour s'occuper des grand·e·s ! Et bien ça tu vois mon gars, c'est dur !

Comment libérer du temps ?

Bonne question.

Honnêtement, je ne sais pas en dehors de prendre sur mes heures de sommeil ou alors massivement déséquilibrer la charge des enfants sur ma compagne (pas cool). C'est hyper frustrant mais ça fait partie du game : tous ces petits moments de bonheur passés avec les enfants ont un prix : celui de ne plus être librement dispo.

Avec le rythme actuel, je me repose plus en semaine (quand je bosse—par là, j'insinue que le rythme est plus zen) que lors des weekends car l'attention est constante. Pas de répis. Heureusement j'arrive toujours à bloquer un créneau pour aller sur l'eau/faire un peu de sport ^^

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Lorsqu'on habite à proximité de la plage c'est ultra frustrant de ne plus pouvoir se faire des soirées pic-nique au coucher du soleil après le boulot. Tu sais, la soirée impro' avec un paquet de chips, une bouteille de vin, quelques crudités et la baignade au crépuscule ?

Ou alors, on s'y prend mal mais paie ta logistique quand tu veux sortir le soir avec les marmots.

Donc, on ne sort plus (ou peu) et le pire, c'est que tu es naze de ta journée, donc le soir, bah tu glandes et tu t'endors comme une m**de sur ton canap' à 23h. Voilà un peu à quoi ressemblent mes soirées de "couche-tard".

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Chers lecteurs, si vous avez des conseils, des astuces, des échappatoires, des conneries, ou n'importe quoi à partager, n'hésitez pas à poster en dessous.

Bon weekend !


Joris Berthelot