En un mot : j'aime.
En deux mots : j'aime beaucoup !
Et en trois mots : je veux rester !

Pendant ce premier mois, je ne vous mentirai pas : j'ai pas mal galéré pour différentes choses... Quand on connaît pas, on fait pas mal d'erreurs mais surtout quant on veut faire les choses et apprendre par soi-même... Depuis mon arrivée, j'ai l'impression de courir sans avoir un petit moment pour me poser... Je viens de passer mon premier week-end où j'ai vraiment pu me poser.

Exister et dépenser

Comme indiqué dans le livret d'accueil du CIEE, j'ai saisi mon adresse postale sur le portail du SEVIS afin de leur signaler mon arrivée sur le territoire américain. Mais cela ne signifie pas que j'existe (administrativement parlant) sur le territoire américain.

Sécurité sociale

Quelques jours après ma déclaration SEVIS, je me suis pointé à un bureau de la sécurité sociale avec la fameuse lettre qui faut donner à l'officier. Comme en France, on retrouve un peu des cas sociaux dans ce genre d'endroit (comme des personnes carrément à l'ouest, un peu tordues dans leur tête ou de ce qu'il en reste ^^). Pas d'arme, pas de téléphone, pas d'appareil photo... Et des policiers sont présents sur-place et vous allez savoir pourquoi deux paragraphes plus loin.

Je ne sais pas si c'est toujours le cas mais la personne en charge de s'occuper de mon cas a pris un certain temps pour élaborer toute la procédure... Je pense qu'il n'avait jamais vraiment fait face à ce genre de cas (VISA J-1) donc ça a traîné un peu à mon goût. Mais rien de bien méchant puisqu'il a fini par me dire - au bout de quelques dizaines de minutes - que je recevrai ma carte de sécurité sociale au bout d'une semaine. Ce fut le cas.

Cette carte, si précieuse, c'est simplement un bout de papier cartonné avec inscrit dessus un numéro qui est en fait plus important que tout aux USA. Tout le monde te dira que tu ne dois JAMAIS garder l'original sur toi mais toujours avoir une photocopie si tu ne connais pas ton numéro par cœur.

C'est surprenant mais véridique : lorsque tu fais un achat, le commerçant peut te demander de donner ton numéro de SS... Si si. En France, la carte de sécurité sociale ne sert que pour le domaine médical il me semble.

Banque

Pour la banque, j'ai suivi le guide du CIEE qui stipulait qu'il fallait avoir un numéro de SS pour pouvoir ouvrir un compte en banque: c'est donc faux mais ça aide. Rien de particulier à déclarer, pour New York, prenez Chase Bank qui est la plus populaire et la banque qui possède le plus de distributeurs dans le coin. Assurez-vous de choisir un compte « student checking account » (compte courant sans frais).

Il faut savoir que les américains ont toujours genre beaucoup de cash sur eux ; en ce qui me concerne, en France, je n'avais presque jamais de cash sur moi... Du coup, je vais devoir m'habituer à cela et retirer du cash régulièrement. Et là encore, la différence est grande par rapport à la France : retirer de l'argent dans un distributeur qui n'est pas affilié à ta banque te fera payer des charges. En France, quel que soit le distributeur, il n'y a aucun frais me semble-t'il...

Donc en plus de devoir toujours me trimbaler avec une certaine quantité de liquidités, je suis contraint de choisir précautionneusement mes distributeurs !

La chasse au logement

J'ai vécu gracieusement chez ma famille à Long Island pendant mes deux premières semaines puis j'ai déménagé dans Brooklyn pour avoir plus d'indépendance et surtout plus de proximité. A l'heure où je vous écris, j'ai trouvé un nouveau logement - aussi dans Brooklyn - qui me permettra de me sentir plus à l'aise car la colocation dans laquelle je suis actuellement pourrait vraiment être mieux.

Ci-contre une photo de l'une des fenêtres de ma prochaine chambre.

Inutile de vous rappeler que la recherche de logement dans New York est une vraie chasse à l'homme et qu'il s'agit aussi d'un travail presque à temps plein. Se faisant via Internet, l'accomplissement d'une recherche d'appartement ou de colocation se fait généralement en 3 étapes :

  1. Premier contact succinct avec informations élémentaires comme la situation géographique, le loyer, nombre de chambres, meublé ou non.
  2. Visite sur place directement (oui, les américains ne veulent pas perdre de temps à blablater pendant des dizaines d'échanges d'emails avant de se rendre compte que ça colle pas).
  3. Si la visite s'est bien passée, alors là on peut poser les questions (le mieux, ça reste de les poser quant on y est mais on oublie souvent un tas de choses). Et en fonction de la disponibilité et des réponses fournies par l'interlocuteur, on peut savoir si oui ou non, le courant est bien passé dans les deux sens.

Généralement le loyer est à payer en cash donc je te laisse imaginer te trimbaler avec plusieurs centaines de dollars sur toi.

Se nourrir

En ce qui concerne la nourriture, j'avoue que je tâtonne encore pas mal car lorsqu'on achète des produits qu'on ne connaît pas, on passe très vite 3h dans une supérette en y ressortant avec 10 produits de peur d'acheter n'importe quoi ou de la m**de.
Un soir, j'ai acheté un sirop de coco en conserve en pensant acheter du lait coco. Forcément, le goût était quelque peu plus sucré que ce que je souhaitais.
On retrouve les fameuses bouteilles de 3L de lait, sodas et jus ; les yaourts vendus à l'unité, les pots de beurre de cacahuète et bien sur les gobelets comme on voit dans les films américains (image ci-contre).

Niveau repas de midi, on trouve de tout sur Bowery : des food carts, des restaurants, des bars à tacos, des boulangeries qui font des purs sandwichs, des cafét' ou bien entendu, des fast food. Bref, il y a du choix pour tous les goûts et tous les prix.

Je n'ai pas encore mis les pieds dans un McDonald's mais j'ai testé Five Guys, Roy Rogers et bien sûr le fameux et si inexistant en France Burger King. En parlant de fast food, les portions ne m'ont pas semblé vraiment plus impressionnantes par rapport aux portions françaises, il y a juste ici le « free refill » qui permet de boire à volonté.

Les burgers sont globalement un peu plus gros qu'en France mais c'est normal car nous sommes dans le pays du burger. Cependant, la qualité du pain est déplorable dans les chaînes de fast food : c'est de la brioche.
Vu dans un restaurant BK, une affiche spécifiant que les clients ne devaient pas rester plus de 20 min sur-place pour manger, probablement pour éviter le squattage abusif mais j'avoue que c'est assez surprenant de lire ce genre de choses.

Repas entre collègues solitaire

Ce qui a été le plus difficile pour moi les premières semaines fût le choc culturel au moment du repas. C'est assez perturbant de travailler et ne jamais voir personne s'arrêter pour se poser et manger. Tout le monde va chercher sa bouffe un peu quand il veut et mange généralement devant son ordinateur. Whaou, je ne peux pas faire cela : besoin de me poser à une table, penser à rien, me déconnecter et profiter de mon repas.

Mais on s'y fait, les gens ici sont très ouverts d'esprit et comprennent bien le fait de ne pas manger sur son ordinateur. Sinon, c'est super fréquent que chacun pioche un peu dans le menu d'autrui si quelque chose fait envie. Il n'y a pas cette phobie de l'hygiène alimentaire ou d'égoïsme en terme de nourriture : j'ai déjà donné un croc de mon sandwich à mon boss par exemple.

Week-end d'intégration

Comme à la fac, j'ai eu le droit au week-end d'intégration... au ski !
Il a donc fallu que je trouve à l'improviste des affaires pour faire du snowboard... Là encore, merci CraigsList et les soldes !

Gin Lane a loué un chalet complet et nous sommes partis à 19 (4 voitures dont un mini-van), pour 2 jours à Hunter Mountain. En plus du jacuzzi sur la terrasse du chalet, on avait Internet, une table de ping-pong et un billard donc on ne s'est pas trop ennuyés (photos + vidéo sur Facebook).

Rien de mieux que de se poser dans le jacuzzi après une bonne journée de snowboard, même en extérieur, ça déboîte grave.

Autant vous dire que nous avons vraiment passé un bon week-end. Il aura fallu quelques soirées par-ci et par-là avec telle ou telle personne pour en apprendre un peu plus sur tout le monde... Étant donné que je n'ai pas encore une super capacité à correctement m'exprimer, j'écoute beaucoup ce qui se dit autour de moi et cela me permet de cerner un peu qui pense quoi de telle ou telle personne.

Quoiqu'il en soit, je continue ma petite vie à New York, le week-end dernier, j'ai visité une partie du musée American Museum of Natural History : c'était passionnant ! Photos sur Facebook, quelques unes vont dans la nature avec mes différents comptes Twitter ou Foursquare.
La prochaine fois, je vous raconterai mes visites de musées, les soirées, mes premières impressions sur mes rencontres américaines et bien entendu mon travail.

En bonus, une photo du musée :


Joris Berthelot